Dans un autre espace-temps, dans une réalité banale, en plein cœur d’une ville aux tourments habités, le hasard m’a guidé sous l’arche-portail aux livres sculptés.
C’est en entrant que Lumière m’a souri. Un de ces sourires précieux, celui des lèvres, des yeux et du regard embrasant le profond et touchant le lointain… Elle avait voyagé du recoin stellaire B612 je l’ai reconnue.
J’étais en son monde le bienvenu. Et aussitôt le mien évaporé j’ai voyagé laissant Sisyphe heureux au cœur de sa caverne aux illusions oubliés.
A l’amble j’ai erré dans le labyrinthe des mots-pansés car pour affranchir le désert la chenille est l’âme du Voyage par excellence. C’est même l’élixir de nos transhumances que ces six pattes distillent à chaque empreinte.
J’ai rencontré dans ce Voyage étrange, le mage Yssien aux trois voix affûtées. Il m’entretint secrètement du poissons soluble que pêchent les poètes.
Seul le duel au cyclopéen regard peut vivre l’éclosion des amants alchimiques au cœur du bouillonnant creuset èvadamique. Et dans une dernière confit-dance, car il aimait bien le foi-gras, il laissa à mon oreille cette énigme sans voie « qui du pêcheur ou du poisson tient l’autre? »
Il reste dit-simulé ci et là de subtiles formules, ces non-dits se créent en abolissant le hasard. Mais le serpent m’a mordu, j’ai repris mon chemin et oublié.
Aujourd’hui Lumière est repartie toucher d’autres étoiles, il ne reste que son étincelle au creux de mon regard et ce livret que j’ai rendu à l’objectivité du hasards.