« Qui a mis la sagesse dans les nuées? Qui a donné l’intelligence aux météores ? »1. Qui, enfermé dans sa caverne, n’a jamais rêvé de pouvoir prédire les crues du [nie • Il] et espéré renaître dans le limon fertile? Pour renaître dans le Feu primordial du Phénix et la fragilité ignée de l’Ibis sacré de [verre] ailé, intercesseurs des mondes, il faut immoler les restes intimes des météores [æncrés] dans la matérialité du Réel.
C’est seulement ainsi que [l’être humain] marchera sur ses deux pieds de [verre • vair • vert • vers]2 chaussés sur les dalles du manifesté et du non manifesté. Si la densité du coq météore l’ancre sur les pierres blanches du monde sensible de cette « yellow brick road »3, c’est l’appel de l’envol de l’Ibis [vert] qui l’étend dans sa verticalité, répondant ainsi à l’appel de l’Antremonde.
Ignitier les Phénix
Ainsi, sacrifier avec noblesse le Discernement4 sur l’autel de l’Art Royal c’est plonger dans la légende de la quête de l’Ibis porteur de la Pierre d’émeraude, porteur de Lumière, éclaireur des profondeurs, aveugle à sa lueur et toujours en quête de cette Sagesse qui irradie pourtant de lui-même. Cet Ibis est conté par les bateleurs, les hermites, les pendus et les fous anonymes. Ils marchent sous le dais étoilé, indifférents aux [morts sures] des chiens, baluchon sur l’épaule et bâton de pèlerin en main en quête [d’émaux] Secrets et Sacrés, en quête de la [pas • rôle] oubliée. Cet Ibis que l’on ne peut espérer apercevoir que si on a brûlé entièrement, révélant l’Ego des cendres de l’ego.
A l’étrange être en G
Transmuté par son ignition l’initié Initié, reparaît encore plus humain quand il recouvre en lui-même l’étrange [Être • en • G] oublié sur la [presqu’Il] par son [Deux • voir]. Il libère alors la quintessence par laquelle la longueur de ses ailes libère et transcende les brûles gueules exprimant les affres des Peurs des monstres insondables qui habitent les marins, hommes de sable, perdus au milieu de [l’O • séant], statues de [scelle] médusés, prisonniers de leurs propres vents contraires, tremblant aux prémisses du Léviathan. L’ignitié vainquant sa narcose, devenu porteur de Lumière à son tour, fera du Serpent [vers]5 un pont sur [l’Ωau de là].
Un O.V.N.I poétique
C’est une perception sensible de cet espoir que ce récit graphique propose. Dans cet O.V.N.I (Objet Visuel Non-Identifié) tout est symbole et la langue employée est accessible aux cygnes, aux coqs, aux hirondelles et au moineaux comme il l’est aux goélands et aux albatros qui sommeillent peut-être en chacun de nous.
Je vous souhaite de vous égarer, sans vous oublier, dans les chemins de traverse de ces alizés porteurs afin que vous puissiez retrouver votre propre et unique chemin enluminés de vos pas de [G • en]. La carte importe peu pour ce voyage, c’est notre Chemin seul qui la trace dans ce Voyage explorant le territoire.
En dépit des [appâts • rances] je dédie ces [pas • je] à La [Voi • e • x] du Poète alchimiste [d’émaux]… à nos ailes prophètes de géants… à nos multiples regards de cyclopes rassemblés et aux brûles gueules qui les révèlent…
- Job 38-36 – Bible Crampon – 1923 ↩︎
- Cendrillon – Giambattista Basile « Le Conte des contes » – Charles Perrault « Les contes de ma mère l’Oye » – Jacob et Wilhem Grimm « Contes » – Wolfgang von Goëthe « Le Serpent vert » ↩︎
- Le magicien d’Oz – Film réalisé par Victor Fleming d’après le roman de éponyme de Lyman Frank Baum – 1939 ↩︎
- Job 38-36 – Bible Chouraqui – 1987 : « Qui impartit la Sagesse aux Ibis? Ou qui donne le discernement au coq? » ↩︎
- Le serpent vert – Wolfgang von Goethe – 1795 ↩︎