C’est un royaume à la porte cachée.
Un lac perdu au creux d’une douce vallée.
Où un profond miroir secret recèle,
L’entrée de ce Temple et son divin autel.
Dans la profondeur de ses vals obscurs,
Plonge le myste errant en cette onde si pure.
C’est le nadir à l’oeil de bronze mystère,
Cyclopéen espoir du zénith éphémère.
Dans cette cavernes aux illusions déchues,
A l’entrée ton con, je me glisse au dessus.
Ta croupe tenant je sillonne le Chemin,
Ouvrant tes monts de mon plus pur airain.
Qu’il est puissant de forcer cette porte.
De mes doigts, de mon sceptre, y prier seul importe.
Des heures m’attarder pour silence écouter,
Le chant-océan de ton âme s’élever.
Ce voyage abyssal me transe et m’attire,
Comme Ulysse les sirènes, je me mue en satyre.
Un Pan aveuglé, bandant dur et fier,
Et mon âme, du regard, apprivoise Cerbère.
D’un coup doux et violent nous voici pénétrés.
Dans La Pierre, Excalibur est enfin replantée.
Celle du Dragon et son souffle alchimique,
Unissant les contraires en d’aimantes suppliques.
Enfin au tréfonds, me voici garde touchant.
Sur le son de ta soie je vole m’arque-boutant.
Je joue de ma lyre et j’adoucis l’amer,
Pour qu’enfin nos chants, par l’archet, changent d’Ère.
Nous voici enfin Un, par le vit raie-unis.
Dans ce désert sacré, nous buvons à ce puits.
Pèlerins éternels par l’Instance Charnelle,
Explorant chaque Voie menant au Carmel.
Epuisés l’un dans l’autre, dans la mer, allongés,
Revenir au rivage, dérivantes âmes mêlées.
Ressentir de Lumière, la clepsydre se remplir,
Et pouvoir de ce Temps, enfin revenir.
Renaitre à nouveau aux préjugés vulgaires,
Aux errances profanes trop souvent délétères.
Grâce à notre Amour et nos rituels secrets,
Nous Connaissons ce Temple où l’Ame renait.
Stefan von Nemau