Boule à n’ai-je

Stefan von Nemau

Elaguer sans éluder…
Retrouver la Source…
Celle d’avant…
Avent du Père…
Évent de la Mère…
Avant l’écho du puits amniotique où pièce fut jetée…
Avant l’amer…
Avant l’émoi de la voie…
Avant l’oxyde exode aux deux fers…
Avant la Terre où traire la taire ne peut extraire le sens viciés d’un pi évidé…
De ses nombres premiers…
De son sang caractère…
De son ex-crème onction…
La marque au faire rouge d’Oblivion.

N’y aurait-il que Silence éternel pour l’expiation d’Augeas?
Malédiction des sceaux que la brisure assassine?
Numineuse humanité à son image tannée…
Océaniques chimères dans son laboratoire où là n’ai-je fut soufflée…
Dans le clignement du bas cil fermentant Petri l’enfer naît.

Dans cette boule de vair à la neige maïeutique, enfermés dans la solitude de leur ruine mots dite…
Revêtus de l’espoir de leurs cris si lance cieux qu’ils ne peuvent troubler le bruit des oies jargonnantes et bottées traversant de leur pas le Léthé des hivers.

Que reste-t-il de nos amours lorsque l’hippocampe prétentieux se noie dans le sang viatique  épanché sur le zinc au contoir, dégoulinant de vieux restes de fantasmes collants aux relents émétiques?
Fantaisie hérétiques?
Que reste-t-il lorsque la Grande Ourse met son doigt dans le nombril du monstre évidé en lui disant « ici est l’Or! Rions! »…
Constellations…
Consternation…
Et Jean passe et trépasse dans les eaux d’Augeas. 

Enfin, que reste-t-il sinon Néant souterrain d’où quelques monstres chthoniens s’échappent en riant.

La neige fond, impermanente rosée de mai du chœur Atlantide et si tout s’alambique, jamais bouillon ne ment. Le jus d’A centripète suinte l’Elle X Sir aux nuits sans nombre… la rencontre alchimique dans le bruissement d’air de la plume… les noces subtiles de la Lumière et de l’Ombre naissent sur le plateau d’Anubis. Elles célèbrent l’espoir d’une Vie d’ailes…

Ô poète cherche ta Muse dans les bulles de vert et ensemble enlevez les enfants de la gueule de Saturne aphone… énamourez le Temps… anoblissez vos heures damnées… vos secondes ne sont que pétales de fleurs fanées.