J’ai visité tes humides catacombes,
Tes vals obscurs iridescents dans l’onde,
Miroir aux fantasques, papillons enchantés,
Chrysalide de soie aux parfums doux musqués.
J’ai semé en toi mon ultime espoir,
Celui d’enfanter du creuset laminoir,
C’est l’épreuve de la foi, malgré le temps mouvant,
Devenir des époux gémellaires amants.
Tu dois quitter cet il pour faire ce voyage.
Avec incertitude pour unique bagage.
Tu revisites tes peurs, transes acides fragrances,
Oubliant parfois que l’Amour est seule chance.
Difficile de laisser celui que l’on a tant aimé,
Qui de nous n’a laissé qu’une image souillée,
Dans le reflet d’une vitre embuée sur la rue,
Tissant son retour, Pénélope mise à nue.
Lorsqu’on fini par voir que cette servitude,
Est la chaine mordante de notre solitude.
Il n’y a parfois pas d’autre choix pour s’en libérer.
Que la ceinte cheville gangrenée, amputer.
C’est souvent le prix de la Liberté,
Celui du sacrifice accepté, assumé.
Aimer, vois-tu, est le choix des Vivants,
L’enchainé est lui un mourant survivant.
Stefan von Nemau (2017)